La Parvovirose Canine Agrandir

La Parvovirose Canine

La Parvovirose Canine

Détails

- Le virus de la parvovirose du chien est un organisme très résistant, apparu à la fin des années 1970. La contagion se fait de manière directe (ingestion de selles contenant du virus), ou indirectement (par contact avec du matériel souillé). 

- Les chiens infectés développent une gastro-entérite hémorragique, souvent fatale chez les chiots et les jeunes, et qui peut être grave même chez les adultes.

- Un test rapide, sur écouvillon rectal, permet le diagnostic en cours de consultation. Une numération-formule sanguine ou un simple frottis sanguin montrent souvent un effondrement du nombre de globules blancs. 

- Le traitement est avant tout symptomatique (perfusions, anti-vomitifs…). L'interféron oméga a une action anti-virale, mais son coût en limite l'utilisation chez les chiens de grand format.

- La vaccination est efficace, à condition que le chiot soit âgé d'au moins douze semaines. La prévention passe aussi par la désinfection des lieux et objets souillés par un chien malade : l'eau de javel est l'un des seuls désinfectants efficaces.

- La parvovirose est classée parmi les vices rédhibitoires, même si la loi Hamon de mars 2014, qui porte à deux ans le délai pour agir en garantie de conformité, risque de rendre caduque la notion de vice rédhibitoire.

LES SYMPTÔMES

 

La future victime se contamine directement en léchant ou en mangeant les selles ou le vomi d'un chien malade (très riches en virus), ou bien au contact de matériel, vêtements, chaussures… contaminés (du fait de la très grande résistance du parvovirus dans l'environnement).

 

Une fois ingéré, le virus se multiplie dans les premiers tissus lymphoïdes qu'il rencontre (amygdales, pharynx, intestin…) avant de se répandre dans tout l'organisme (virémie), après seulement trois jours de présence. Cette phase de virémie se traduit par de la fièvre, de l'abattement, et une perte d'appétit.

 

Deux à quatre jours plus tard (J 5-7), le virus gagne les cellules en division de l'intestin et de la moelle osseuse. Il en résulte, pour l'intestin, une diarrhée hémorragique  et des vomissements très impressionnants, avec une hypermotilité intestinale pouvant conduire à des invaginations, généralement mortelles dans ce contexte. Et pour la moelle osseuse, par un effondrement du nombre de globules blancs (leucopénie), et particulièrement de polynucléaires neutrophiles (neutropénie), entraînant un déficit immunitaire sévère.

 

Anorexie, diarrhées, vomissements, infection, épuisement rapide des réserves de l'organisme… provoquent un effondrement du taux de sucre (hypoglycémie) et des électrolytes (sodium, potassium, chlore), qui aggravent encore l'état général du chien.

 

Les chiots nouveaux-nés ou âgés de quelques semaines, (a fortiori les fœtus !), sont généralement vite emportés par la maladie, avec parfois en plus une inflammation du muscle cardiaque (myocardite). La mortalité est forte chez les jeunes chiens âgés de moins de six mois. Les adultes résistent mieux, mais peuvent mourir aussi, ou du moins être sévèrement touchés, et nécessiter des soins intensifs et parfois longs, avant de s'en sortir. Certaines races prédisposées, notamment les rottweilers, font des formes plus graves de la maladie, y compris à l'âge adulte. Il n'a pas été montré de lien entre la sévérité et l'issue de la maladie d'une part, et la souche de parvovirus en cause d'autre part.